Après l’humiliation face au Maccabi Haïfa, puis le remplacement de Pedro Martins par Carlos Corberan, l’Olympiakos affronte le Slovan Bratislava en Europa League pour réellement lancer son été. Mais, surtout, pour enrayer la spirale négative et sauver les apparences.
Qui aurait pensé vivre une telle crise dès l’été, après celle (bien moindre) vécue en Bulgarie il y a un an, lors de l’élimination face à Ludogorets ? À vrai dire, les signes d’une fin de cycle dans cette ère Pedro Martins étaient perceptibles depuis un certain temps déjà, que ce soit sur la qualité de jeu, le choix des joueurs, et plus globalement le visage affiché par l’équipe, en Grèce comme sur la scène européenne. Mais personne n’imaginait une telle claque pour sortir dès l’entrée en lice en Ligue des Champions, avec ce 0-4 face au Maccabi Haïfa, loin d’être un mastodonte mais beaucoup mieux préparé, dans notre maison du Karaiskakis. Un choc, une humiliation, peu importe le qualificatif pour une telle soirée. La trace restera, et il sera (très) dur de l’effacer des mémoires.
Des têtes devaient tomber, et cela n’a pas traîné (quoi que) : exit Pedro Martins, en place depuis plus de quatre ans, et place au jeune Carlos Corberan, plein de fraîcheur et d’idées novatrices après son passage à Huddersfield, mais aussi pris par l’urgence de la situation avec des matchs très rapprochés à jouer et un effectif qu’il n’a pas choisi. Ainsi, cette rencontre face au Slovan Bratislava est cruciale sur plusieurs points, autant pour lui, histoire de démarrer au mieux et s’enlever un peu de pression, que pour le club. Sur le résultat, d’abord, parce qu’une deuxième contre-performance de suite à la maison aurait des effets ravageurs (et je ne parle même pas du coefficient UEFA). Sur la manière, aussi, car tout un peuple attend de voir l’Olympiakos retrouver de sa superbe et de son allant face à des adversaires, objectivement, à sa portée. Gagner, oui, mais en jouant bien, si possible.
Et puis, cette rencontre sera aussi importante sur le choix des joueurs, avec quelques
“bannis” qui pourraient se retrouver sur le devant de la scène, à l’image de Kunde au milieu, ou d’El Arabi devant, très peu utilisé face au Maccabi, tout comme Yann M’Vila, laissé sur le banc au retour. Mais aussi quelques retours liés aux blessures, comme celui de Ba en défense, ou d’Avila, peu utilisé depuis son arrivée.
Des joueurs revanchards, sans nul doute, et qui auront un nouveau cadre tactique pour s’exprimer, même avec très peu de jours d’entraînement sous la houlette de Carlos Corberan. Car le technicien espagnol a aussi été choisi pour initier une certaine révolution tactique, lui qui est un adepte de la défense à 3 si peu convaincante lors des essais réalisés par Pedro Martins.
Beaucoup de questions, en somme, avant d’aborder cette rencontre qui rappelle un peu celle de l’année dernière, quasiment à la même période. Le club avait alors su sauver les meubles, et rejoindre la Ligue Europa avant de finir deuxième de son groupe. Vu le début de l’été, remplis de contre-temps, beaucoup de gens signeraient dès maintenant pour une telle issue…
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